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Gauthier Haas et Cyprien Senlis via Youtube
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24 juillet 2018

Humanitaire : l'affaire est dans le sac !

Gauthier Haas et Cyprien Senlis sont actuellement au Népal dans le cadre du programme IDEA (Innovation, Design, Entrepreneuship & Arts), issu du partenariat entre l'emlyon et Centrale Lyon. Confrontés à la triple problématique de la gestion des déchets, du manque de travail et de l'accès à l'école, ils ont imaginé des sacs pour les écoliers, fabriqués sur place à base de morceaux de jean et de chambre à air. Une aventure qui a aujourd'hui besoin de notre soutien.

 

 


La pollution est un problème majeur et reconnu du Népal. Il a été difficile de ne pas la remarquer dès notre arrivée. Au-delà des problèmes touristiques que la dégradation des montagnes et des villes peut engendrer, ce sont des problèmes de santé qui apparaissent, en plus d’un environnement mauvais pour le développement des enfants.

Etant bénévoles dans l’école VHMAVI (Victor Hugo Manjushree Vidyapith), nous avons également pris connaissance de plusieurs autres problèmes. La pauvreté empêche les enfants d’accéder à une éducation de qualité, car les frais de scolarité sont trop élevés.

Pour cette raison, la scolarisation dans l’école VHMAVI est moins coûteuse que la normale. Malgré cela, 80 % des élèves de l’école sont admis à titre gratuit. Le 
budget est donc trop souvent un soucis qui pénalise des enfants simplement malchanceux. Ce manque se fait également ressentir au niveau des fournitures scolaires, dont l’acquisition est difficile et repose parfois sur des dons.

A la source de ce 2e problème s’en trouve un 3e, plus global : le 
chômage. Il se fait particulièrement ressentir chez les personnes âgées et les femmes, dans une culture dite traditionnelle. Ce sont ces populations qui souffrent le plus de ce contexte, et dont les histoires individuelles sont souvent tragiques.

Et s’il était possible de créer du travail tout en agissant pour l’environnement et tout en aidant les enfants de l’école ?

 

L'idée

En accompagnant les écoliers sur le chemin du retour, l’état des sacs (abîmés, recousus ou flambants neufs) nous a mis la puce à l’oreille. Après une enquête effectuée auprès de 142 élèves dans 3 écoles différentes, nous avons fait ressortir quelques chiffres marquants. 

  • 89 % des sacs durent moins de 2 ans, certains seulement 3 mois.
  • 50 % des élèves ont eu plus de 7 sacs en 10 ans de scolarité, certains plus de 15.

Nous décidons alors de faire des sacs d’école.

Nous avons remarqué que quelques matériaux étaient très courants au Népal : le jean et la chambre à air. L’un est très porté par les Népalais, l’autre est très répandue en raison du fort trafic routier.

Le point commun de ces 2 matériaux est leur résistance et leur accessibilité. Ce sont ces caractéristiques qui font leur succès et expliquent leur abondance. Nous les retrouvons bien sûr sous forme de déchets un peu partout. Faire un sac en jeans et en chambre à air récupérés serait donc très pertinent.

Nous savions que beaucoup de parents d’élèves étaient au chômage, aussi nous avons d’abord cherché parmi eux quelqu’un qui pourrait produire un tel sac.

Nous avons ainsi trouvé Lata Koirala et la Koirala Kaesler Foundation, qui héberge une élève de l’école VHMAVI chez elle. L’objectif de sa fondation est double. Aider les femmes à s’autonomiser par leur travail (par de l’artisanat typique népalais) et héberger les enfants qui en ont un besoin critique (dans la limite de ses moyens bien sûr).

Ensemble, nous avons réussi à produire un premier prototype qui nous convient et qui plaît aux enfants. Pour garantir la solidité du sac, il nous fallait acheter du bon fil et quelques accessoires. Nous utilisons donc du fil en nylon, et non en coton comme on peut en trouver sur les sacs classiques. Avec le cordon, les bandes noires des bretelles et quelques petites pièces en plastique, ce sont les seuls éléments du sac qui ne sont pas recyclés.

Notre vision

Le nettoyage de l’environnement et le soutien des femmes tels que nous en avons l’ambition doivent profiter au plus grand nombre, pas seulement à la fondation de Lata ni à la seule ville de Katmandou. Il est aussi possible de faire produire un sac recyclé par des acteurs différents.

Nous sommes allés à Kaphal Danda, un village voisin de Katmandou. C’est un lieu magnifique mais aussi très pauvre. Comme beaucoup d’autres, ce village connaît un taux de chômage très élevé dans la période hors-mousson, moins favorable à l’agriculture. Il est possible d’y produire notre sac et de créer une véritable opportunité de travail. Nous savons que cela est possible, nous avons rencontré les villageois qui peuvent le faire.

 

Si vous adhérez à notre vision et pensez que notre projet est utile, vous pouvez nous soutenir sur cette page.

 

Avoir un impact social et environnemental positif doit être à la portée de tout le monde.

 

A quoi va servir le financement ?

Plusieurs dépenses cruciales doivent nous permettre de finaliser ce projet, mais sont au-dessus de nos moyens.

  • Nous avons besoin de meilleures machines à coudre. Avec du bon fil et de bons matériaux, il ne manque plus qu’une bonne machine pour faire tenir tout cela ensemble. Certaines parties du sac sont trop épaisses pour une machine normale, et la chambre à air est difficile à travailler.

 

  • Nous avons besoin d’une machine à laver pour nettoyer les jeans collectés. Ceux qui ont été jetés ont bien sûr besoin d’un grand nettoyage.

 

  • Nous avons également besoin de passer les premières commandes de jeans auprès de nos partenaires pour véritablement lancer notre projet.

 

  • Enfin, nous voulons permettre aux femmes de la Koirala Kaesler Foundation de se lancer pleinement dans la fabrication des sacs sans s’inquiéter de leur situation à court terme. En leur versant un revenu dès le premier mois, nous les aiderions beaucoup à démarrer.

 

Besoins chiffrés (en $) : 

 

 

Qui sommes nous ?

Nous avons été admis cette année dans le programme IDEA (Innovation, Design, Entrepreneuship & Arts), issu d'un partenariat entre l'emlyon et Centrale Lyon. Un stage à l'étranger de 3-4 mois y est prévu en fin d'année à partir de mi-avril/début mai. L'intitulé du stage est "Projet d'innovation sociale à l'étranger".

Nous devons (idéalement) valider nos acquis de cette année, notamment en gestion de projet et en design thinking (méthodologie d'innovation), pour mobiliser tous les acteurs sur place, trouver une solution aux vrais problèmes, etc. L'idée est (encore une fois, idéalement) de mélanger le côté business de l'em et ingé de Centrale, l'innovation étant souvent issue d'un pont entre plusieurs disciplines.

 

Nous avons d'abord fait des recherches sur le pays pour connaître ses enjeux et proposer un projet utile. Très vite, nous nous sommes penchés sur l'environnement car il s'avère que son état déplorable est assez tristement célèbre, jusque sur internet.

Nous ne savions pas quoi faire exactement avant de partir, nous avons émis l'idée à notre tutrice au Népal de créer une plateforme pour faciliter la rencontre entre offreurs et demandeurs de déchets, et ainsi permettre de nettoyer le pays. Au final cela a bien sûr changé, nous avons pris en compte notre structure d'accueil, les difficultés des femmes autour de l'école à trouver du travail, nos propres moyens, les initiatives déjà en place au Népal, etc.

 

Pour les aider dans leur projet une seule adresse : Ulule.com 

 

Ecole VHMAVI : https://vhmavi7.wixsite.com/vhmavi

Koirala Kaesler Foundation : https://kkfoundation.com.np/

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